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étalement urbain
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  • Tous les dix ans, un département français disparaît sous le béton, a-t-on coutume de rappeler, pour marquer les esprits par rapport phénomène d'artificialisation des sols et de disparition progressive des terres agricoles.
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19 mai 2014

Étalement urbain, artificialisation des sols:

Étalement urbain, artificialisation des sols:

Quelles sont les conséquences de ce phénomènes ?

 

Au cours des dernières décennies, les évolutions de la société et des mentalité, les progrés techniques, ou encore l'essor de la mobilité ont conditionné des pratiques d'urbanisation qui se traduisent en particulier par un spectaculaire étalement urbain.

 

 

Ce phénomènes engendrent de nombreuses conséquences tel que :

 

-pertes de biodiversité, de zones naturelles,

 

-disparition et morcellement des terres agricoles et des espaces naturels,

 

-dévalorisation des paysages du fait d'un développement déstructuré du pavillonnaire, des zones industrielles ou commerciales...,

 

-pollutions de l'eau et de l'air liées à l'imperméabilisation des sols et au transports.

 

-La consommation d'une ressource non renouvelable : le foncier,

 

-dégradation du lien social entraînée par la disparition des services et des lieux de convivialité de proximité.

 

Effets sur la biodiversité, les ressources naturelles

De façon évidente, la consommation d’espace au profit de l’artificialisation implique la destruction ou le dérangement d’espaces naturels.

L’étalement urbain et le développement des réseaux de transports génèrent une dégradation et une fragmentation des habitats, engendrant isolement des populations, perte de diversité génétique et homogénéisation des espèces. Ces dégradations sont particulièrement notables dans les zones côtières et leurs écosystèmes.

La croissance urbaine entraîne la consommation de plusieurs ressources naturelles. La transformation de terres agricoles en logements ou en routes tend à être permanente et n’est réversible qu’avec des coûts très élevés. L’étalement urbain implique aussi le transport de matières premières utilisées pour la construction, l’ouverture de carrières à proximité de réserves naturelles, une extraction excessive des graviers des lits de rivière. Il modifie les propriétés des sols en réduisant leurs fonctions essentielles (perméabilité, puits de carbone). Il modifie les interactions entre eaux superficielles et eaux souterraines.

L’artificialisation des sols s’accompagne de leur imperméabilisation, donc d’une amplification du ruissellement des eaux de pluies, augmentant donc le niveau des crues. Celles-ci deviennent d’autant plus dangereuses du fait de l’augmentation du nombre de logements construits dans des zones inondables.

 

Réduction des surfaces agricoles

Ce phénomènes est une consommation d’espace et cette extension des espaces urbains se fait au détriment d’espaces naturels ou agricoles alors que nous savons qu'a court terme, pour notre pays comme pour le reste du monde, les terres agricoles manqueront cruellement.

 

Ce sont en effet les territoires agricoles qui contribuent pour 80% à l’origine des terres artificialisées entre 1992 et 2004 (source Agreste,). Or ces terres sont précisément celles qui ont la meilleure capacité agronomique, puisque historiquement, les villes se sont installées dans les régions les plus fertiles, les mieux irriguées et les plus facilement exploitables. Le plus souvent les premières terres construites sont les terres les plus riche agronomiquement.

 

S’il est vrai que l’abandon progressif de l’exploitation agricole des terres s’explique par de nombreux facteurs, notamment économiques ou liés à l’évolution des modes de vie, la pression urbaine participe de ce phénomène de deux manières :
une spéculation sur le prix du foncier : la valeur de la terre ne s’établit pas par rapport à sa valorisation agricole mais par rapport à sa valorisation foncière potentielle dans le cadre d’un programme d’urbanisation.

La différence de prix entre terrain constructible et terrain agricole cause également transfert de foncier vers l'urbanisation.
une exploitation des terres rendue techniquement difficile par le phénomène de mitage de ces zones : les exploitants doivent traverser des voies rapides avec des équipements lourds et les services liés à leur production (coopératives de stockage, abattoirs etc.) peuvent être moins accessibles, plus coûteux et moins efficaces.

 

Ce recul progressif des zones agricoles par rapport aux centres urbains dégrade évidemment l’empreinte écologique des zones urbaines et ne favorise pas la mise en place de boucles alimentaires locales ( l’approvisionnement préférentiel d’une zone par la production des terres les plus proches géographiquement), destinées à diminuer le bilan carbone des activités liées à l’alimentation des populations.

 

Impacts économiques et sociaux

Une des critiques de l’étalement urbain concerne l’accessibilité aux équipements et à l’emploi, l’allongement de distances de trajets, avec des effets sur la pollution et le coût des déplacements.

D’un point de vue économique, l’étalement urbain est pratiquement la forme la plus coûteuse de développement urbain car il implique de plus grandes dépenses de déplacement domicile-travail pour les ménages, des coûts économiques dus à la congestion des zones urbaines et à des transports inefficaces, et des coûts d’extension des infrastructures urbaines.

 

Des coûts d’aménagement

Une étude réalisée sur l’agglomération rennaise a montré que les coûts d’aménagement diminuent avec l’augmentation de la densité, alors que les coûts de production de services publics locaux augmentent avec la densité. D’autres études ont démontré le surcoût de l’étalement urbain sur les réseaux d’infrastructures (électricité, eau potable, eaux usées, voirie).

 

Des coûts pour les ménages

Au niveau des ménages, l’étalement urbain a d’abord un coût dans les déplacements (frais d’automobile notamment, prix du carburant en augmentation). De plus, les prêts immobiliers constituent une part importante de leur endettement.

 

« Une agriculture puissante ? » _Lemonde.fr_ 26/10/2010 _jacques Lescoat, Vice président de Géographe de Bretagne.

 

« Artificialisation des sols : des objectifs et une gouvernance à revoir », actu-environnement.com,

le17 octobre 2013

 

« Lutter contre l'étalement urbain priorité d'une politique écologique », Le monde.fr Article paru dans l'édition du 11.12.12

 

« Le gouvernement recule face aux maires sur la réforme des PLU » Le monde, article paru dans l'édition du 17.11.13

 

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