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étalement urbain
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  • Tous les dix ans, un département français disparaît sous le béton, a-t-on coutume de rappeler, pour marquer les esprits par rapport phénomène d'artificialisation des sols et de disparition progressive des terres agricoles.
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19 mai 2014

Quelles sont les raisons de l'étalement urbain ?

Quelles sont les raisons de l'étalement urbain ?

 

 

L’étalement urbain se produit sous l’effet d’interactions social et économiques avec des contraintes spatiales et environnementales locales. Il s’accélère avec l’amélioration des réseaux de transport et de la mobilité. De nombreux facteurs interagissent : les moyens de transport, le marché foncier, les préférences individuelles de localisation résidentielle, les évolutions démographiques, l’attractivité des régions urbaines, et l’application de politiques de planification d’utilisation des sols aux échelles locale et régionale.

 

Avec l'augmentation du niveau de vie général en France depuis les années 1970, les demandes en terme de logement augmentent également: Alors qu’en 1970, un français disposait de 22m² habitable, en 1996 ce chiffre est passé à 35 m² et s’est accompagné d’un gain de confort. Cette augmentation de la surface habitable est souvent suivi d'une demande d'habitation privée (maison individuelle), avec un jardin. La villa entourée d’un grand jardin et flanquée de deux ou trois voitures demeure assurément un symbole de réussite sociale. Depuis les années 1970, la pensée du logement a évoluer alors que dans les années 1970, le passage des bidonvilles au HLM était bien accueillis. Aujourd’hui les HLM sont considérés comme des quartiers sensibles, regroupant des classes pauvres.

De nos jours c'est la maison individuelles qui est considéré comme une élévation sociale, ce rêve de la maison individuelle conduit à l'étalement urbain.

 

90% des ménages souhaitent devenir propriétaires d’une maison individuelle même si ce désir varie selon les catégories socioprofessionnelles. Dans le même temps, ils aspirent à une certaine proximité des services (écoles, gardes d’enfants, commerces, médecins). La ville est aussi souvent associée à une densité repoussoir, d’où l’attirance pour la campagne ou la périphérie, cette dernière étant le domaine des couples avec enfants.

 

Près de 80 % des français vivent dans un espace « sous dominante » urbaine mais ce chiffre cache en réalité une situation plus complexe puisqu'il y a de moins en moins de français dans le centre des villes au profit des zones périphériques, à la lisière de l'espace rural. Ce sont les catégorie les plus modestes, ouvriers, employés et même professions intermédiaires, qui ont été poussées hors des villes par la hausse des prix de l’immobilier.

Ne pouvant devenir propriétaire en ville, cette population ce retourne vers des zones plus éloignée du centre-ville. Les prix de l'immobilier et les loyers étant bien plus élevés en ville qu'ailleurs. L'agglomération attire les ménages les plus aisés, dont les capacités financières font monter les prix, mais aussi les plus exclus, qui n'y trouvent aucune solution. Les seules communes où il est encore possible pour les couches populaires d’accéder à la propriété sont donc celles situées au-delà des banlieues d’habitat social dévalorisé, à la lisière de l’espace rural.

 

L'éloignement de leurs logement par rapport à leurs travail engendrant des frais et un temps de transports beaucoup plus important ainsi qu'un impact environnemental accrue.

Ce mode de vie facilité par la perte d’importance du prix de l'essence et des temps de transport favorise l'option de s'installer dans la périphérie. Les ménages s’endettent ainsi pour acheter des maisons individuelles éloignées des centres économiques et des équipements culturels. Ce qui alourdit leur « budget trajet » et suscite bien souvent chez eux un sentiment de relégation et de déclassement. On est bien loin de l’image d’Epinal associée au pavillon des Trentes Glorieuses, symbole de promotion sociale, d’accès aux classes moyennes. Aujourd’hui, les habitants des zones pavillonnaires sont, en effet, pour l’essentiel, des salariés du secteur privé qui ont subi le plus durement la dégradation du marché du travail depuis vingt ans et profitent peu de la mondialisation. Qu’est-ce qui explique ce phénomène et sa persistance alors que tous les voyants énergétiques et environnementaux sont au rouge ?

 

Mais l’enjeu est aussi social, car les rurbains ne sont pas tous, loin s’en faut, des privilégiés : dès lors que le coût du logement en ville tend à devenir prohibitif, l’habitat que les Français nomment « pavillonnaire », à l’écart des centres, est parfois la seule solution financièrement accessible aux ménages modestes et moyens. Le calcul sur lequel repose ce choix est cependant de très court terme : tant sur le plan individuel (coût de transport, réduction des opportunités sociales liées à la ville) que sur le plan collectif (affaiblissement des services publics, destruction de l’environnement et de l’urbanité), il est plus rationnel de concentrer l’habitat que de le disperser. Mais les coûts de l’étalement urbain sont indirects, étalés dans le temps et en bonne partie assumés par des tiers.

 

Bibliographie :

-Un documentaire de Delphine Saltel et Nathalie Battus, France culuture, disponible sur « http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-10-11-%C2%AB-la-france-pavillonnaire-%C2%BB-rediffusion-2011-05-27 » consultée le 15/ 01/2014

 

-Les problèmes que pose l’étalement urbain et l’artificialisation des sols qui l’accompagne,

Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, disponible sur « http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-problemes-que-pose-l-etalement.html » consultée le 28/ 01 /2014

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